Lui c'est Jo, un de mes petits fils,c'est un enragé de foot.Enragé c'est encore un mot faible car il n'y a pas de mot pour définir la passion qu'il a à taper dans cette boule ridicule.

Pendant 8 jours je me suis tapé ses entrainements ,ses parents étaient en voyage d'amour; moi qui ai horreur de ce sport. Pas question de m'absenter 5 minutes, ce fils de troll me faisait subir un interrogatoire en règle à la fin.

-"Dis Papy tu as vu mon deuxiéme but? tu m'as vu shooter le corner? ...hein!qu'il était hors jeux celui qui nous en a mis le but ?" 

Je ne peux pas lui dire que je n'y connais rien et que je n'en ai rien à cirer ça riquerait de lui refiler des complexes sur ses origines ! Il risque de penser qu'il descend d'un grand père taré.

Hier dimanche c'était la sortie des bénévoles du Cinéma de la Commune de St Jean de Bournay. Je ne sais pas si je vous l'ai dit mais mon épouse en est une des projectionnistes, pour ne pas dire la meilleure. Pour l'occasion elle a sorti son vieux en lui faisant promettre d'être sage et de ne pas dire des conneries.

Ne pas dire des conneries c'est difficile surtout au milieu d'un monde aussi con. Une fois j'ai essayé de dire des choses intelligentes et j'ai failli attaper une méningite.J'ai juré de ne plus essayer de recommencer surtout pour un auditoire pratiquement inexistant.

Le Cinéma Saint Jean est un petit cinéma de commune qui ne tourne que grâce à ses bénévoles, une cinquantaine de personnes en moyenne.Comme il est autonome et ne coute rien à la municipalité,elle le laisse vivre, jusqu'à ce qu'un promoteur jette un oeil concupiscent sur son emplacement.

Destination le musée des frères Lumière , les géniaux inventeurs du cinématographe. Les frères Lumière étaient Lyonnais comme chacun le sait. (Ceux qui ne le savaient pas le savent maintenant.)De ces glorieux inventeurs il ne reste plus grand chose à part leur maison familiale qui a échappée par miracle aux investisseurs.

Un des anciens maires de Lyon ,Louis Pradel :surnommé Loulou Béton avait déja fait raser une partie de ce patrimoine .et encore pas tout préservé car seule la maison de leurs parents à étépréservée.A la fin du XIX ème début du XXème les usines Lumière occupaient tous le quartier se Montplaisir et employaient plus de 800 personnes.Une reconstitution du fameux atelier ou fut tourné la sortie des usines Lumière.

Pour la circonstance les frères Lumières avaient récupéré leurs employés à la sortie de la messe pour qu'ils soient tous endimanchés. Très interessant le musée, les premiers appareils de prise de vue et de projection sont exposés, on nous explique avec des vidéos comment le cinéma est né et comment il a évolué jusqu'à nos jours.

Pour clore cette excellente journée on est allé se taper un petit machon dans le bouchon préfèré des frères Lumière. Pierrade de cochonaille ou de saumon , le tout arrosé de nombreux pots de rouge et de rosé. Pour une fois qu'on avait un chauffeur (qui était une charmante chauffeuse ce qui ne gachait rien non de D...(on allait pas se priver. Pour terminer,la fameuse tarte aux pralines et à la crème Chantilly, un dessert dont les frères Lumière raffolait.

Une excellente journée qu'il n'en faudrait pas beaucoup de semblables pour faire une semaine.Une petite compensation pour les nombreuses soirées ou mon épouse m'abandonne pour se consacrer au 7 éme art.(Enfin c'est ce qu'elle me dit !)

Dur dur d'être le mari d'une femme de cinéma.

Je reviens d'un trip(trek) en Bolivie et au Pérou et j'ai encore beaucoup de peine à émerger . J'ai beaucoup souffert de l'altitude , passant fréquemment de 5000m  pour redescendre au niveau de la mer  et remonter à 3000 ou 4000 mètres dans l'heure qui suivait.

Mes pauvres poumons ont eu de la peine à suivre surtout qu'ils ne sont pas entraînés à ce genre d'exercice .Je vis continuellement à 324 m d'altitude et ça me convient très bien..Je déconseille vivement la Bolivie à ceux qui ont des problèmes cardiaques ou pulmonaires sans parler de la température qui descend à 0° la nuit pour monter à 30° à midi.

C'est terrible le mal d'altitude, tu te sens tout faiblard,chaque effort est une torture, sans parler des maux de tête .Tu ne respires qu'avec 1/3 de tes poumons .Ma fierté en a pris un sacré coup, pas beau à voir l'aventurier des hauts plateaux.De toute façon je savais déjà par de précèdentes expériences que je ne supportais pas la haute altitude mais ma pouse prèfèrée voulait voir la Bolivie alors je me suis sacrifié..

Au départ on était un groupe de 4, mon couple et deux charmantes personnes de sexe féminin, j'étais le seul coq de la basse cour... En en cours de route un groupe de 6  s'est joint à nous , 3 couples en mal de guide avec qui nous avons partagé le notre.Le groupe est vite devenu homogène et convivial.

Superbe Ernesto, un authentique descendant des Incas. Il nous a fait découvrir quelques mystères de ses ancêtres et les Bodégas Boliviennes tout ça dans un français tout à fait convenable. Innoubliable son concerto à la flute Andine sur un couché de soleil sur "El Salar"

Pas terrible la nourriture Bolivienne , tout du moins il faut aimer . Il y a des trucs biens notamment une soupe très épicée dans laquelle on plonge un morceau de lave volcanique chauffé à blanc.

 La nourriture se compose en général d'un assortiment de beignets, de viandes de lamas,de poulets, de poissons, de fèves et de maïs qu'on mange avec les doigts après les avoir trempés dans différentes sauces plus ou moins assaisonnées. Les boliviens comme tous les Andins disposent de plus de 3000 sortes de pommes de terre, de différentes couleurs ou de différentes formes mais je n'ai mangé qu'une fois des frites. Les marchés sont bien garnis et apparemment les Boliviens ont l'air bien nourris.

Après une courte escale à Lima  on a repris l'avion pour LaPaz. Arrivée de nuit et transfert au Ritz 5 étoiles ou a droit à une suite royale dont on a pas profité longtemps, même pas le temps de défaire les valises..

L'aéroport est sur les hauts plateaux à 3900 mètres et l'hotel 1000 mètres plus bas, ça commence bien.

La Paz , c'est une énorme faille entourée de montagnes tapissées de favellas.Les quartiers chics sont au fond et les quartiers pauvres perchés aux flancs des montagnes.

On a pas trop eu le temps d'apprècier l'hotel étoilé, debout à 4 heure direction Sucre. Rendez vous au pied du monument du Paris-Dakar le matin de bonne heure, départ en 4X4 pour la mer de sel "El Salar "

 La mer salée c'est vraiment du sel à perte de vue on se croirait sur de la neige.Malgré le soleil il fait froid , il faut s'habiller comme les oignons, avec des pelures supperposées qu'on enlève ou remet au gré de la température. On a terminé par un pic nic au mileu du Salar et au moins on a pas manqué de sel il n'y avait qu'à se baisser.

 J'ai 72 lilas sur ma tête blanchie par la neige des ans.

Je rêve à des printemps qui dureront toujours.

Aux lilas je suis las mais au muguet je ne suis pas gay.

Je n'ai qu'un défaut, je suis sylligomaniaque . Je ne jette rien,je garde tout, je pense que chaque objet a une âme ou au moins une histoire.

Pendant une de mes siestes réparatrices, mon épouse bien aimée a vidé mon bazar et m'a intimé l'ordre de tout trier et de balancer ce qui était inutile.

Pendant 2 heures j'ai pris chaque objet dans ma main, je l'ai regardé, je lui ai parlé et finalement je l'ai remis à sa place initiale.Tout est à refaire ...

Comme chaque année il est arrivé ce coquin de printemps avec son cortège de trucs et de machins,ça fait plaisir de le revoir.

En général le printemps ça inspire les poêtes,mais je ne suis pas poête et la seule chose que ça m'inspire c'est qu'il va falloir que je me mette à bosser.

Le printemps ce n'est pas que les fleurs et les petits oiseaux, c'est aussi le gazon à tondre, le jardin à bêcher, semer , désherber et les outrages de l'hiver à réparer.

Fini les excuses du mauvais temps ou du froid pour buller derrière mon ordi à balancer des conneries sur tweeter ou sur facebook.Il faut remonter les manches et se cracher dans les mains.(Au sens figuré,on travaille aussi bien avec des manches longues et c'est crade de se cracher dans les mains.)

Chaque année je suis plus flemmard que l'année précèdente, je dis que je suis plus vieux mais c'est pas vrai je suis plus ramier. Le pire ce n'est pas d'être cossard, beaucoup s'en accomode, après tout quand on est retraité on est payé pour ne rien faire. Non le pire c'est de culpabiliser,c'est de se dire:-"Tu glandes alors qu'il y a tant de choses à faire !"

J'aimerais bien trouver un endroit à vivre ou il n'y aurait rien à faire, juste à contempler ses orteils en sifflotant une binouze bien glacée et en grignotant des trucs bourrés de cholestérol.

J'ai pèché ça sur un tweet Canadien et ça m'a fait marrer. je ne me suis pas plié en lisant ça mais je trouve que c'est bien observé.

En principe je ne fais pas de politique sur mon blog, ou alors si peu .....Pendant que notre bon président  promène sa cour et ses ex ou futures favorites à travers le monde, des retraités,en France,sont obligés de faire les poubelles pour manger.Ils sont des centaines de milliers, on les appelle les "glaneurs.Ils font surtout les fins de marchés, les valides glanant pour les handicapés.

46 000 kms surement  quelques millions d'€ et des tonnes de kérozène brulé , mais c'est l'état qui paie comme d'habitude.On ne lui a jamais dit qu'on était au XXI ème siècle et que les vidéo-conférences existaient quand on voulait se parler de chef d'état à chef d'état.

A nous les folles nuits de Vaparaiso, après des mois d'attente et des kilos de courriers et de recommandés échangés , enfin elle touche au but:

enfin mon épouse touche sa retraite. Si vous avez un bon placement à lui proposer elle est à votre écoute !

12€84 par an, elle va les placer sur son livret A et ne vivre qu'avec les intérets. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.